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Un poême, Alain Dellière

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Delliere Alain

SOUVIENS-TOI MOUSSAILLON

Souviens-toi moussaillon,
Comme un couillon
Au CIN tu es arrivé.
La vie t'attendait,
Ses méandres tu ignorais.

Pendant douze mois
Ce n'était pas, tous les jours,la joie.
Parmi les mousses,fier matelot,
Pour cacher ta détresse,
Tu fis le souvent le beau.

Tu ramais,
Tu courais,
Tu sautais,
Sur l'Etoile tu naviguais,
La nuit, comme une souche, tu dormais.

Pendant un an tu as tout vu
Quelques idiots,
Quelques poivrots...
Heureusement pour limiter les dégâts.

Il y avait Reybet degat.
Sévère mais juste, toujours tonique,
Maitre Boullic.

Un an a passé,
l'heure a sonnée.
Sur la voie ferrée,
Direction ton cours de spé,
Le train t'as emmené.

Dispersion, dislocation,
Au gré des affectations.
La quille pour l'un, la carrière pour l'autre
Chacun choisit sa direction.
Commença, alors, la grande interruption.

J'avais tout oublié
Sauf l'ami Bizé.
Dit bras cassé.
Et d'un coup tordu
Dans ma tête, tout est revenu.

Souviens-toi moussaillon
Tout cela grâce à Vaudrion.
Si je t'ai retrouvé,
Chapeau Dardé !
Et surtout, merci au gars toujours guai
J P Arbouet.

Souviens-toi moussaillon,
Le soleil brillait sur Brest.

Excusez-moi M Prevert,
D'avoir massacré vos vers.

Bien modestement, Alain.